Café

Fairtrade est né autour d’un bon café

Fin des années ’80, ce qui allait devenir Fairtrade a vu le jour sous le nom de Max Havelaar. L’objectif : aider les producteur.rice.s de café mexicains qui avaient des difficultés à survivre face à une vertigineuse chute des prix du marché. Jusqu’à l’an dernier, les choses n'ont guère changé. Les prix du café n’ont pas été revus à la hausse, alors que le coût de la vie n’a jamais cessé d’augmenter. Les producteur.rice.s se sont donc appauvris au fil des années, avec des rentrées réelles de plus en plus réduites.

Mais au cours de l’année 2021, le prix du café vert a fortement augmenté (+80% pour l’Arabica et +30% pour le Robusta) essentiellement à cause d’événements climatiques au Brésil qui ont fortement réduit les récoltes. En outre la crise du Covid impacte également le transport ainsi que la gestion des stocks. La situation reste donc tendue et il est toujours aussi capital que notre organisation soutienne les producteur.rice.s de café par un prix juste et en leur apportant le support nécessaire pour leur permettre de continuer leur activité. Leur café n’est-il pas le réconfort matinal de tant de personnes ? Difficile de s’en passer… c’est si bon.

Du café pour tous les goûts

Originaire d’Éthiopie, le café est cultivé un peu partout dans le monde. Là où le climat est humide et (sub)tropical. L’Arabica et le Robusta sont les variétés les plus courantes. Les grains de café Arabica, cultivés en altitude, au Brésil, en Colombie, au Honduras, en Éthiopie ont un goût doux et rond, fort apprécié. L’Arabica représente 60 % de la production mondiale totale. Le caféier Robusta est, quant à lui, cultivé dans des régions moins élevées et plus humides, comme le Vietnam, l’Indonésie, l’Ouganda ou le Brésil. Il est plus résistant aux maladies et donne de meilleurs rendements. Cependant, son prix de vente est plus bas, vu son goût moins subtil que l’Arabica. Il est principalement utilisé en mélange.

Le prix mondial du café est très volatil et fluctue fortement en fonction des périodes. Il dépend énormément de l’offre et de la demande, des maladies affectant les caféiers, des conditions climatiques… En y regardant de plus près, l’on voit que la chaîne de production est complexe et très souvent en défaveur du producteur. Nombreux sont ceux qui n’arrivent pas à avoir un revenu stable et vital. De plus, nous constatons que seulement 10 % du prix de vente final revient aux cultivateurs et aux producteurs du pays d’origine. Il est possible d’améliorer ces conditions.  

Comment Fairtrade travaille dans le secteur du café

  • Le prix minimum: Fairtrade estime capital que les cultivateurs reçoivent un prix correct et juste pour le café produit. Quand ils vendent du café certifié Fairtrade, ils sont certains de recevoir un prix minimum garanti. Ce filet de sécurité vient à point dès que le prix du marché chute en dessous d’un seuil critique.
  • Des coöperatives: Fairtrade aide aussi les producteurs à s’organiser en coopératives. Ces structures collectives leur permettent d’investir efficacement dans des moyens (ex. engrais), des infrastructures et des outils permettant d’améliorer la productivité. Ils peuvent ainsi s’équiper de machines et de lignes de production pour transformer les baies en grains de café prêts à la consommation. Cela renforce leur position commerciale.
  • Prime Fairtrade: En plus du prix de vente garanti, les coopératives touchent une prime Fairtrade pour toute vente de grains de café équitable qui leur permet d’investir dans la coopérative ou pour la communauté locale (écoles, hôpitaux…). Une partie de cette prime peut aussi être reversée en guise de bonus, en espèces aux producteurs eux-mêmes. En 2016, les acheteurs de café Fairtade aux quatre coins du monde ont versé plus de 70 millions d’euros de prime à environ 500 coopératives de café Fairtrade, représentant plus de 800 000 producteurs.
  • Des normes environnementales sévères: La biodiversité doit être protégée. Le déboisement est interdit et les coopératives doivent investir dans des stations d’épuration et de récupération d’eau, vu les grandes quantités d’eau nécessaires pour dépulper et faire fermenter le café.

Outre ces règles financières strictes imposées par Fairtrade aux acheteurs de café (prix minimum et prime), les coopératives doivent également se plier aux standards Fairtrade de culture et de production de café. Ainsi, la structure coopérative doit être gérée de façon démocratique et doit impérativement respecter des normes environnementales sévères. La biodiversité doit être protégée. Le déboisement est interdit et les coopératives doivent investir dans des stations d’épuration et de récupération d’eau, vu les grandes quantités d’eau nécessaires pour dépulper et faire fermenter le café.

Le chemin que le café fait

Les grains de café parcourent un long chemin avant d’arriver dans la tasse du consommateur. Les baies encore vertes de café sont traitées localement, avant de partir à l’étranger. Les grains sont alors torréfiés dans le pays de consommation et transformés en café moulu, en café soluble instantané, en pads, en capsules… avant d’atterrir dans les rayons des magasins.

Le café Fairtrade est bu dans de nombreuses entreprises, organisations et écoles. Il est disponible dans les rayons des supermarchés belges.

Producteurs de café

Quetzaltenango, deuxième ville du Guatemala aussi appelée Xela, culmine à 2.330 mètres. La région est verdoyante, entourée de volcans. La nature y est abondante et généreuse à l’instar des Guatémaltèques qui ont un talent tout particulier pour mettre en valeur leur terroir avec des produits et mets savoureux.  Ils ont le goût des bonnes choses, dont le café. Voici l’histoire de FECCEG, une coopérative de producteurs de café bio et certifié Fairtrade, que nous avons visité en mars 2020, en compagnie de Delhaize qui vient y chercher son café pour la gamme Latitude 28.