Bananes


Pour beaucoup de personnes, il n’y a pas de bon début de journée sans banane. Pour d’autres, c’est l’en-cas idéal et aux sportifs il est souvent conseillé de manger une banane pour son apport en énergie et pour éviter les crampes. Les bananes et l’exportation de celles-ci constituent aussi la pierre angulaire de l’économie de nombreux pays.

Choisir des bananes Fairtrade, c’est faire la différence. Le label du commerce équitable œuvre en effet pour un futur où les producteur.rice.s peuvent compter sur un revenu vital pour prendre en main leur avenir. Les consommateurs qui font le choix du Fairtrade ont un rôle déterminant dans ce processus. C’est simple: plus les producteur.rice.s peuvent vendre leurs bananes aux conditions Fairtrade, plus ils pourront bénéficier des avantages de la filière, dont la prime Fairtrade fait partie, mais bien plus encore. En tant que consommateur, vous avez la garantie que ces bananes sont cultivées avec respect, dans des conditions dignes et pour le prix le plus juste. 

Comment le commerce équitable soutient les producteurs et les travailleurs des plantations ?

  • S’organiser en coopératives: Les producteurs de petites et moyennes parcelles doivent s’organiser en coopératives pour unir leurs forces. Cela leur permet d’investir de manière collective et d’avoir une position plus forte sur le marché mondial. Dans le cas de plantations avec des salariés, la gouvernance de l’entreprise doit être transparente et l’organisation doit respecter les standards économiques, sociaux et environnementaux de Fairtrade.
  • Standards économiques, sociaux et environnementaux: Les principes qui sont au cœur de Fairtrade sont : le respect des droits des producteurs, la transparence, le respect de l’environnement et l’organisation démocratique des coopératives. En découlent des standards précis qui peuvent être adaptés en fonction de la réalité d’une filière ou de la nature de l’organisation (de producteurs et productrices indépendants ou de salariés).
  • Prix minimum garanti: Les organisations de producteurs peuvent compter sur une base solide: le prix minimum garanti Fairtrade, qui est calculé en fonction du coût d’une production durable. Les bananes certifiées Fairtrade ne sont jamais vendues en-deçà de ce prix. Si le prix du marché est plus élevé que le prix minimum garanti Fairtrade, c’est le prix du marché qui sera retenu. A partir du 1er janvier 2022, ce prix minimum va augmenter afin de mieux refléter les dernières évolutions du contexte de ce secteur : l’augmentation importante du coût à l’exportation. 
  • Prime Fairtrade: Par caisse de bananes de 18,14 kg, 1 dollar supplémentaire est rétribué aux coopératives et aux plantations. Les hommes et les femmes producteurs ou travailleurs salarié.e.s choisissent de manière démocratique à quoi sera destiné la prime: par exemple pour améliorer les techniques de production, les soins de santé ou l’éducation.
  • Living Wage: Grâce au Fairtrade Hired Labour Standard for Fresh Fruit, les travailleurs des exploitations bananières certifiées Fairtrade sont assurés de gagner au moins 70% du salaire de subsistance. En outre, jusqu'à 50 % de la prime Fairtrade peut être utilisée comme prime aux travailleurs pour combler l'écart avec le salaire de subsistance.

Les bananes Fairtrade en Belgique

Cette année, en 2021, la banane Fairtrade fête ses 25 ans. En effet, c’est il y a ¼ de siècle que la première banane Fairtrade est arrivée sur le sol européen, importée par la société AgroFair.

Environs 20% des bananes consommées en Belgique sont aujourd’hui certifiées Fairtrade. Chaque belge consomme plus d’1 kg de bananes Fairtrade chaque année, ce qui génère un impact direct et fondamental pour la qualité de vie des producteurs et leurs familles. En 2020, la consommation de bananes Fairtrade en Belgique a généré près de 925.000€ de primes Fairtrade, investies par les producteurs du Pérou, d’Equateur et de République Dominicaine, dans des projets liés à la productivité ou à l’amélioration des conditions de vie de leurs communautés.

Les bananes certifiées Fairtrade sur le marché belge sont pour la grande majorité également certifiées Bio. On les trouve dans les 5 grandes enseignes de la distribution mais aussi dans d’autres magasins. L’offre de bananes Fairtrade non Bio est encore moins important à ce jour, même si les enjeux de la vente de ces bananes sont fondamentaux pour les producteurs de Colombie et la République Dominicaine notamment. La banane Fairtrade non Bio n’en est pas moins durable car les standards Fairtrade répondent aux 3 piliers fondamentaux du développement durable : économique, social et écologique. Fairtrade bio ou Fairtrade tout court, il est en tout cas essentiel de développer davantage les ventes de ces bananes, car certains producteurs ne parviennent pas  à vendre l’ensemble de leur production à des conditions Fairtrade. Pour que ça change, une seule solution : dans votre magasin, dans tous les rayons : let’s go Fairtrade banana!

Les bananes Fairtrade dans le monde

Les bananes certifiées Fairtrade proviennent surtout des pays d’Amérique du Sud, tels que le Pérou, l’Equateur, La République Dominicaine ou la Colombie, mais également du continent africain (Ghana), ou encore d'Asie, des Philippines, par exemple. Les bananes que l’on trouve dans les magasins en Belgique proviennent-elles principalement d’Amérique du Sud et d’Amérique Centrale. Après avoir traversé l’Atlantique en bateau, elles arrivent au port d’Anvers, pour ensuite être traitées en mûrisserie. C’est là que sera contrôlée la couleur du fruit, plus jaune ou vert, selon la demande des acheteurs.


Culture de la banane : des défis sociaux et environnementaux majeurs

Les travailleurs du secteur de la banane

Les travailleurs du secteur de la banane

Les personnes qui travaillent dans le secteur de la banane sont souvent mal payées et n’ont pas de contrat de travail à durée indéterminée. Ce qui impacte directement leur équilibre, celui de leurs familles et de leurs communautés. Les conditions de travail dans les plantations sont parfois particulièrement difficiles et la situation des travailleurs saisonniers est très instable. Fairtrade impose des exigences strictes concernant les conditions de travail. Les standards prévoient par exemple des contrats de travail permanents, la liberté d’association (travailleurs réunis en syndicats dans les plantations), ou encore le payement des jours de congés. Un travail conséquent et ciblé a également été entrepris depuis plusieurs années par Fairtrade International pour assurer la régularisation des milliers de migrants haïtiens qui avaient fui massivement le pays pour rejoindre les plantations de République Dominicaine après le tremblement de terre de 2010.

Le défi du climat

Le défi du climat

Les changements climatiques ont un impact négatif de plus en plus conséquent sur la culture de la banane. Les producteurs doivent se battre contre les effets des dérèglements sur leurs cultures, touchées par des périodes de pluies, des ouragans plus intenses, ou par l’apparition de maladies sur les feuilles des bananiers. La Vallée de Chira, dans le Nord du Pérou, a connu les effets dévastateurs du passage d'El Nino au début de l’année 2017, avec des inondations conséquentes qui ont engendré des pertes sur des centaines d’hectares, impactant près de 35 petites coopératives et plus de 7.000 producteurs et leurs communautés. Le système Fairtrade permet aux producteurs réunis en coopératives de compenser les pertes subies dans les cultures, afin d’assurer un approvisionnement constant auprès des différents importateurs.

Une production durable

Une production durable

Supprimer les injustices dans le secteur de la banane ne se fera pas en un tour de main. Il faut que tous les acteurs s’engagent. Tandis que les coûts de la production de bananes augmentent, les commerçants continuent à faire descendre les prix en magasin. C’est ce qu’on appelle aussi la guerre (des prix) de la banane. En feuilletant un prospectus, vous remarquerez que les bananes figurent souvent en bonne place avec des prix particulièrement attractifs. Cette pression sur les prix a pour conséquence qu’au tout début de la chaîne de production, les personnes qui cultivent ces bananes premier prix n’ont même pas de quoi couvrir leurs frais de production. On est donc loin, très loin de perspectives d’investissement dans des méthodes de production plus écologiques quand les producteurs et productrices n’ont pas de quoi se nourrir.  

La responsabilité d’une production durable doit être partagée par tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement. Fairtrade s’est engagé à travailler avec tous les partenaires, et ce,  à tous les niveaux, pour rendre le secteur de la banane plus durable. Pour Fairtrade, n’est durable qu’un secteur où tous les producteurs et productrices reçoivent un revenu vital* et où un plan de développement durable qui protège l’environnement est mis en œuvre.

Les producteurs


APPBOSA

La majorité des bananes Fairtrade Bio consommées en Belgique viennent du Pérou. Depuis 2003, la coopérative APPBOSA y cultive des bananes certifiées Fairtrade et Bio. Au total, 463 producteurs et productrices se sont unis au sein de la coopérative APPBOSA, cultivant ensemble 620 hectares de bananes. APPBOSA a décidé d’investir la Prime Fairtrade dans une infrastructure moderne permettant une meilleure gestion de l’eau et des sols ainsi que dans des installations sanitaires de qualité.  La Prime Fairtrade y sert aussi à financer des formations, un centre d’accueil d’urgence pour les femmes, un programme de prévention et de promotion de la santé qui comprend un accès gratuit à des soins comme la médecine générale, la gynécologie, la pédiatrie, etc...

Rencontrez Roberto

Roberto Gallo Castro est marié et père de deux enfants. Son travail principal, depuis 14 ans, a été de planter des bananes biologiques. cependant,avant cela, il devait travailler dans différentes activités, de manière indépendante ou en entreprise, afin que sa famille puisse vivre : il vendait du miel ou du bois.

À cette époque, il n'y avait ni électricité ni eau et l'accès à l'éducation était limité. Ses parents ont planté du coton, mais les parasites, comme  les vers rouges, ont anéanti leurs efforts et ils se sont tournés vers la plantation d'autres produits.

Regardez ici le documentaire de Fairtrade International sur Roberto !