Coton

 

Le context du coton

Il est estimé que la culture du coton implique environ 100 millions d’exploitations agricoles familiales. L’immense majorité d’entre elles étant de petits exploitants vivant dans des pays du Sud. Au Mali par exemple, la culture du coton fait vivre 4 millions de personnes et constitue la prmière source de recettes d’exportation du pays.

Les petits exploitants cultivent en moyenne entre 2 et 3 hectares de terre. Le coton n'y représente qu’une partie des surfaces cultivées, le reste étant consacré aux cultures vivrières. La récolte y est encore très largement manuelle et faiblement mécanisée.

De la semence jusqu'à la maturité, il faut compter entre 175 et 225 jours. Les coques de coton, qui contiennent les fibres et des graines oléagineuses, sont récoltées au cours de la saison sèche. Après la pesée de la récolte, les graines sont séparées des fibres à l’usine d’égrenage. Les graines fournissent de l'huile pour l'alimentation et la fabrication de savon.

Les fibres sont classées selon des normes et pressées en balles de 160 à 220 kg dans le pays de production. Le coton est ensuite échangé et acheminé vers les filatures du monde entier.

La production et consommation mondiale de coton

En un demi-siècle, la production mondiale et consommation de coton a plus que doublé pour atteindre environ 25 millions de tonnes.  En ce qui concerne la production de coton certifié Fairtrade, il s’agit de plus ou moins 50 mille tonnes, dont un peu plus que 20% est vendu sous certification Fairtrade. 

En tant que commodité cotée en Bourse, c’est sur les marchés d’exportation que se fixe le prix mondial de la fibre de coton, servant de référence dans les échanges mondiaux. Le prix du coton est artificiellement maintenu à un bas niveau par les subventions des grands pays producteurs (Inde, Etats-Unis, Brésil), au détriment des producteurs  d'Asie et d'Afrique qui ne reçoivent aucune subvention. Cependant, suite à la crise sanitaire que nous vivons, le prix du coton, tout comme la majorité des matières premières, a fortement augmenté, dépassant un record sur ces 10 dernières années.  

Les raisons ? L’offre qui ne suit pas face à un marché grandissant et ce d’autant plus pour le coton bio qui connaît une rupture suite à la demande croissante. A cela s’ajoute l’augmentation des coûts de production et des frais logistiques. Malheureusement, les producteurs en bout de chaîne ne bénéficient pas forcément de cette augmentation du prix, à moins que les prix ne se stabilisent à ce niveau sur le long terme. . En outre, la prolifération de semences génétiquement modifiées menace tout bonnement la survie des familles des cultivateurs de coton. 

La reponse de Fairtrade

Fairtrade garantit des standards environnementaux très stricts pour protéger la santé et assurer la sécurité des familles des producteurs de petites exploitations et pour préserver la nature. Fairtrade garantit également l'interdiction des semences génétiquement modifiées et des substances chimiques dangereuses.

Le prix Minimum Fairtrade permet d’assurer aux producteurs une stabilité et une amélioration des revenus face à des prix du coton devenus trop bas pour couvrir les coûts d’une production durable et assurer les besoins essentiels de la famille. Ce prix minimum garanti est fixé par région de production et par variété cultivée (Gossypium hirsutum ou barbadense) auquel s’ajoute en Inde, un prix minimum garanti selon la longueur des fibres.

La Prime Fairtrade permet aux producteurs d'investir non seulement dans la productivité et la qualité, mais aussi dans des projets de développement tels que des services sociaux de base, tels que l’accès à la santé, à l’éducation, à l’accès à l’eau potable, ou la construction d'écoles. Les projets éducatifs représentent à eux-seuls 35% des investissements réalisés grâce à la Prime Fairtrade.

Les mesures visant à renforcer les familles des producteurs au moyen de prix plus justes, accompagnés des standards sociaux Fairtrade, contribuent par exemple à éviter le travail d'enfants et à améliorer à long terme les conditions de vie des familles dans leur ensemble.

Enfin au-delà de bénéfices économiques, écologiques et sociaux, le commerce équitable donne une voix à des acteurs totalement invisibles situés au début de la chaine d’approvisionnement d’une industrie textile longue et complexe. Il renforce les capacités des organisations de producteurs à négocier, s’insérer sur les marchés internationaux et nouer des partenariats économiques plus directs avec des industriels ou des marques.

Comment agir

Le coton est utilisé dans bon nombre de nos vêtements et articles de consommation courante, tels que les serviettes, la literie et les sacs. En tant que consommateur conscient, vous pouvez donc opter pour du coton certifié Fairtrade.