Préférer local et l’agriculture raisonnée

Acheter local, c’est soutenir l’économie locale

Acheter local, c’est aussi soutenir l’économie locale, celle à laquelle vous participez en tant que citoyen et consommateur. C’est bien souvent une source de plaisir, avec le terreau, les saveurs locales pour exciter nos papilles. Certain.e.s producteur.trices ne peuvent pas se permettre une certification Bio. La petite taille de leur exploitation, la jeunesse de leur activité, beaucoup de facteurs peuvent expliquer qu’un.e producteur.trice n’ait pas de certification Bio. Cela ne veut pas dire qu’ils/elles basculent directement dans une agriculture polluante dont vous ne voudriez pas. Nombreux sont celles et ceux qui pratiquent une agriculture raisonnée, dans le respect de la nature et de l’animal et dans les limites de leurs possibilités. Allez leur rendre visite, vous verrez qu’il y a des délices insoupçonnés juste à côté de votre porte !

En choisissant le circuit court ou la vente directe, vous établissez un lien direct avec le producteur. De cette manière, l'agriculteur peut déterminer lui-même son prix, la méthode de production et l'approvisionnement. Avec un système aussi transparent, il devient véritablement ambassadeur de son produit. Et vous, vous bénéficiez en retour de produits frais et de haute qualité en provenance directe de l'agriculteur. Vous n’aurez pas accumulé des kilomètres, vous ne vous retrouvez pas avec une montagne de déchets d'emballage et vous soutenez l'économie locale. Alors, si le produit est frais et produit en respect de la nature, tout près de chez vous, n’hésitez pas !

Certains labels comme Biogarantie, combinent le local et l’agriculture biologique. Qui dit local dit aussi manger des fruits et légumes de saison. Car produire des fraises en décembre sous serre, en Belgique est polluant, bien plus encore que si nous devions les faire venir d’un pays étranger dont c’est la saison. Ce n’est par contre pas écologique d’opter pour des produits qui viennent de loin quand on peut les acheter tout près de chez soi… a priori. Car vérifiez toujours bien le mode de production. C’est souvent là, et bien plus encore que dans le transport, que se trouve la plus grosse part de l’empreinte carbone.

Supprimer tous les produits qui viennent de loin, est-ce la bonne stratégie ?

Partout dans le monde, les gens sont de plus en plus préoccupés par le changement climatique: 8 personnes sur 10 considèrent le changement climatique comme une menace majeure pour leur pays. Il y a, à juste titre, une prise de conscience croissante de l’impact significatif de nos choix alimentaires sur notre empreinte carbone.  Que pouvez-vous faire pour vraiment réduire l'empreinte carbone de votre petit-déjeuner, déjeuner et dîner?

«Manger local» est une recommandation qu’on entend souvent. Bien que cela puisse avoir un sens intuitivement - après tout, le transport entraîne des émissions – ce n’est pas toujours un conseil judicieux. Manger localement n’aurait un impact significatif que si le transport était responsable d’une grande partie de l’empreinte carbone finale des aliments. Pour la plupart des aliments, le transport représente moins de 10% des émissions de CO2.

Contrairement à la croyance populaire, même les expéditions longue distance n'augmentent pas significativement l'impact environnemental des produits importés.

Une exemple...

Malgré le transport aérien, les roses kenyanes Fairtrade ont une empreinte climatique nettement inférieure à celle des roses hollandaises. C'est parce que les serres ne nécessitent pas de chauffage dans les températures chaudes de l'Afrique de l'Est.

Concentrez-vous sur ce que vous mangez et comment les aliments ont été produits

Supprimer de votre alimentation tout ou partie des produits qui viennent de loin n’aura qu’un impact très léger en faveur de l’environnement et un impact énorme sur la diversification de votre alimentation, ainsi que sur le goût (pensez aux épices comme le poivre, la cannelle, …).

Le tableau ci-dessous vous montre, pour une série de produits, les grandes étapes d’une chaîne de production et la part de celles-ci dans les émissions CO2. Vous souhaitez réduire l'empreinte carbone de vos aliments? Concentrez-vous sur ce que vous mangez et comment les aliments ont été produits, pas seulement si votre nourriture est locale. Choisissez donc en connaissance de cause ! Il est tout à fait possible de se nourrir sans se priver tout en prenant soin de la terre et de l’humain.

Un régime alimentaire durable peut être développé sans exiger une révolution de vos habitudes alimentaires : pensez au trio idéal la prochaine fois que vous faites vos courses et ne vous privez pas de vous faire plaisir !