Un grain équitable pour vos employés, un impact positif concret sur le commerce mondial

Un mardi matin de novembre. Dehors il fait sombre et froid. Pourtant le réveil sonne l’heure de se lever. Votre corps engourdi crie son désespoir de devoir s’extirper des draps doux et chauds qui l’enveloppent. Démarrer la journée est de plus en plus difficile à l’approche des fêtes de fin d’année et le p’tit café chaud du matin devient impératif pour réveiller notre organisme. Au bureau, un deuxième café, peut-être un troisième ou plus viendront en renfort. Tandis que la caféine stimule notre concentration et mémoire à court terme, le petit tour à la machine à café est un moment privilégié pour socialiser et échanger entre collègues. On ne s’étonne donc pas que 63% des Belges boivent du café au quotidien.

Qu’en est-il du quotidien des caféiculteurs ?

Les caféiculteurs, souvent propriétaires de parcelles familiales, apprennent le métier dès leur jeune âge parce qu’il est transmis de génération en génération. Vivant et travaillant dans les pays situés entre 28° de latitude Nord et 28° de latitude Sud, ils sont fortement confrontés aux conséquences néfastes du changement climatique et doivent revoir leurs méthodes de production pour continuer à cultiver du café tout en préservant la terre qu’ils travaillent.  C’est un défi d’autant plus difficile à relever quand ils subissent un prix du marché effroyablement bas. Le 20 mai 2019, le prix du marché international de café (celui payé aux caféiculteurs), était le plus bas depuis 13 ans (0,899 $ / livre). Les cultivateurs n’ont aucun pouvoir sur les prix déterminés par la loi du marché qui bien souvent ne permettent même pas de couvrir les frais de production et donc encore moins d'en vivre. Il est grand temps de revenir vers un commerce plus juste qui respecte les droits universels dont celui de recevoir un revenu décent pour son travail.

Le commerce équitable et les standards Fairtrade : des balises pour plus d’équité

Fairtrade, c’est avant tout un prix minimum garanti et une prime pour les producteurs : les caféiculteurs certifiés Fairtrade reçoivent un prix minimum garanti calculé en fonction du coût d’une production durable, qui sert de filet de sécurité quand le prix du marché chute, comme il en est le cas actuellement. Lorsque le prix du marché est plus élevé, c’est ce dernier qui est retenu.

Les caféiculteurs, organisés en coopératives, peuvent également compter sur la prime Fairtrade, un montant additionnel, en plus du prix d’achat. Ils choisissent de manière démocratique comment investir ce montant : par exemple, dans de nouvelles infrastructures, la protection de l’environnement, les pratiques de récoltes et production, les soins de santé ou l’éducation. 

Les agriculteurs et tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement respectent des normes économiques, sociales et environnementales strictes afin de garantir une production respectueuse de la planète et des populations. Les revenus améliorés des caféiculteurs, grâce au commerce équitable, leur permettent de développer des outils performants et innovateurs et nous permettent de continuer à déguster notre p’tit café. Personne ne gagne à encourager un commerce injuste. Chaque gorgée de café équitable est un pas vers plus d’équité, c’est rendre ses lettres de noblesse au commerce, un échange où tout le monde a à y gagner : du producteur au consommateur en passant par les entreprises engagées.

Boire du café Fairtrade au bureau, un engagement aux effets multiples

Si, en tant que consommateur, nous avons tous un rôle à jouer et que chaque gorgée compte, la promesse d’une entreprise de servir du café équitable à leur employés, grâce au volume important, accélère l’impact positif et le processus de changement pour les caféiculteurs. Avec le programme Fairtrade@work, l’ONG Fairtrade accompagne les entreprises dans la transition durable avec comme premier pas le café équitable. Mais il est possible d’aller plus loin en intégrant d’autres produits et en faisant vivre les valeurs et les principes du commerce équitable au sein de son entreprise. Non seulement Fairtrade accompagne les entreprises dans leurs choix de consommation de produits alimentaires durables, elle fait également écho à leur engagement, en communiquant sur leur entrée dans le programme Fairtrade@work.

Fairtrade@Work est un outil pour les stratégies RSE, les ODD des Nations Unies et apporte un changement concret dans le quotidien des caféiculteurs.

1. Une action simple et forte à intégrer dans le plan de responsabilité sociale des entreprises

La majorité des torréfacteurs belges ont une offre Fairtrade dans leur gamme de produits. Il est donc facile de faire la transition et d’avoir un impact dès demain.

2. Une participation aux Objectifs de développement durable des Nations Unies

La Belgique, comme les autres États membres de l'ONU, a adopté en 2015 le Programme de développement durable à l'horizon 2030. C’est un cadre commun qui vise la prospérité des populations et de la planète, aujourd’hui comme demain. Au cœur du programme : les 17 objectifs de développement durable auxquelles les entreprises se doivent de contribuer via leur stratégie RSE. Le choix du Fairtrade participe particulièrement aux deux premiers objectifs :

  • Pas de pauvreté : la croissance économique doit être partagée pour créer des emplois durables et promouvoir l’égalité.
  • Zero Faim : une agriculture durable qui respecte l’homme et l’environnement est indispensable pour lutter contre la faim et de la pauvreté dans le monde.

En outre, Fairtrade, à travers ses standards et les divers programmes à travers le monde, participe aussi activement à d’autres ODD comme par exemple l’égalité de genre, l’éducation de qualité, la bonne santé et le bien être, la réduction des inégalités, les mesures pour le climat, etc…

3. Un impact positif sur le commerce international qui stimule l'autonomisation des caféiculteurs

Une centaine d’entreprises belges ont déjà fait le choix du café Fairtrade au travail et participe à Fairtrade@work. Sur le site de fairtradebelgium.be il est possible de voir quelles sont les entreprises participantes en Belgique et quel impact elles génèrent ensemble, rien qu’en buvant du café équitable.

Les dernières en date sont L’oréal, Les Petits Rien et Infrabel. Tandis que Vivaqua, la société d’eau en Région de Bruxelles-Capitale, fait partie du programme depuis 2010.

Laurence Bovy, CEO, témoigne :